2 – Le tactile et les applications, clé du succès des tablettes

Les tablettes tactiles envahissent peu à peu notre quotidien. La raison de ce succès ? Le tactile, essentiellement. Voyons plus en détail les principes technologiques qui ont fait de cet objet un compagnon quasi indispensable.

Les ventes de tablettes tactiles vont augmenter ces prochaines années, au détriment d’autres appareils, ordinateurs en tête.
Les ventes de tablettes tactiles vont augmenter ces prochaines années, au détriment d’autres appareils, ordinateurs en tête. © Interfacetactile.com

 
 

Depuis deux ans, le monde technologique n’a plus que ce mot à la bouche : « tablettes ». L’arrivée de l’iPadd’Apple début 2010 a redistribué les cartes de l’innovation informatique. L’ambition affichée par la firme de Cupertino est à la mesure du succès critique et commercial que son produit a connu, avec plus de 40 millions d’unités vendues. En 2011, plus de 72 millions de tablettes tactiles de toutes marques ont été livrées dans le monde. Un succès surprenant qui trouve son explication dans un changement important.

Tablettes tactiles : un concept grand public

Ces nouveaux appareils ont ainsi tout pour plaire au grand public, qu’ils visent sans hésitation. Tous sont centrés sur un même concept : un grand écran tactile en façade, accompagné d’un nombre très limité de boutons physiques. L’appareil est fin, transportable (l’écran mesurant rarement plus de 10 pouces) et extensible avec toutes sortes d’accessoires, du clavier sans fil à la couverture « intelligente ».

Les tablettes tactiles s'enrichissent d'accessoires qui plaisent beaucoup au grand public. Un exemple : la smart cover d'Apple, pour l'iPad.
Les tablettes tactiles s’enrichissent d’accessoires qui plaisent beaucoup au grand public. Un exemple : la smart coverd’Apple, pour l’iPad. © Apple

Les applications pour une utilisation simplifiée

L’interface logicielle est aussi réduite à sa plus simple expression, centrée autour de logiciels (« applications ») aussi intuitifs à installer qu’à utiliser.

Il est ainsi plus simple de consulter un site Internet rapidement, de s’adonner à un jeu immédiatement amusant ou de consulter une série TV sans les contraintes d’un ordinateur ou d’un appareil portable classique. L’idée est ici d’allumer, de consulter puis d’éteindre, sans grande considération pour l’autonomie ou la compatibilité de l’application ou du film lu, garantie par le système.

Si la simplicité est au cœur de ce nouvel objet et de ses applications, la tablette, telle que conçue aujourd’hui, est en fait réductible à une « simple » évolution du smartphone : presque réduite à son écran, elle doit s’allumer et s’éteindre très rapidement, permettre un accès instantané aux contenus et limiter à sa plus simple expression la technique, pour laisser place aux usages. En clair, tirer parti de ce qui rend les appareils mobiles efficaces : leur réactivité, de l’allumage à l’extinction.

De nombreuses références à la recherche de la plus grande simplicité, cachant une grande complexité matérielle et le combat entre fabricants de composants.
De nombreuses références à la recherche de la plus grande simplicité, cachant une grande complexité matérielle et le combat entre fabricants de composants. © Intel Free Press, Creative Commons

Le tactile, intuitif et ludique

Cette filiation est aussi sa force. La simplicité découle du changement le plus sensible : l’interaction directe avec les contenus par le toucher ou la rotation de l’appareil, plutôt que par des contrôles indirects comme le clavier ou le stylet. Il faut ici toucher l’objet pour agir : tourner les pages d’un livre, zoomer sur un site Internet en pinçant ou diriger un personnage de jeu en tournant la tablette. Là où l’objet gagne en intuitivité, il perd en précision et les interfaces doivent être adaptées pour le doigt, notamment en augmentant la taille des boutons, comme le recommande le spécialiste de l’ergonomie Jakob Nielsen.

Google Play, AppStore… les magasins de contenus

Une dernière clé du succès des tablettes réside dans l’accès à ces contenus, désormais regroupés dans des magasins officiels. Tous les contenus sont regroupés dans des magasins identifiés et simplement accessibles. Apple a ainsi équipé ses iPad de différents catalogues pour les applications (l’AppStore), les livres (iBooks) ou la musique, les films et séries (l’iTunes Store). Son principal concurrent, Google, avec son système Android, regroupe ces espaces de téléchargement dans son Google Play (anciennement Android Market). Largement mises en valeur, ces applications affichent une offre riche, où aucune contingence technique, comme la gestion des fichiers, ne vient briser l’expérience de consultation.

L’objet s’intègre enfin dans un « écosystème » logiciel, défini par le système d’exploitation utilisé et le constructeur. Ainsi, les téléchargements effectués sur les magasins disponibles sur tablette sont liés à un compte stocké en ligne. Pour les iPad d’Apple, il s’agit d’iTunes, quand la plupart des tablettes Android ont leurs téléchargements stockés sur les comptes Google. La plupart, car certains constructeurs, commeAmazon, proposent des alternatives au Google Play pour proposer leurs propres espaces de téléchargements sur leurs tablettes, auxquels sont liées les données de l’utilisateur.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*